La pollinisation

La pollinisation est le mode de reproduction sexué des végétaux, présent notamment chez les plantes à fleurs. Elle correspond au transport du pollen, en provenance de l’organe mâle de la fleur, les étamines, jusqu’à l’organe femelle, le pistil. Cette fécondation permet d’obtenir un fruit contenant des graines.

Il existe 3 vecteurs de pollinisations :

Anémogamie

Le transport du pollen par le vent. On l’observe par exemple au milieu de l’hiver quand le vent vient secouer les fleurs mâles du noisetier. Cela forme des nuées de pollen.

Zoogamie

Le transport du pollen par les animaux. C’est la plus fréquente mais aussi la plus efficace. Cette pollinisation est involontaire de la part des animaux, c’est en venant se nourrir de nectar au fond des fleurs, ou de pollen,  que les grains de pollen vont être captés par leurs poils. Ces grains de pollen seront ensuite déposés tout aussi volontairement dans une autre fleur. Dans la majeure partie des cas ce vecteur ne peut être remplacé à cause de la taille des grains de pollen qui rend difficile leur dispersion par le vent.

Hydrogamie

Le transport du pollen par l’eau. C’est un mode de pollinisation plutôt rare réservé aux plantes aquatiques ou de milieu humide.

En France métropolitaine, la pollinisation par les animaux est assurée par les insectes, que l’on qualifie d’insectes pollinisateurs, ailleurs sur la planète on retrouve également des mammifères, telles des chauves-souris, ou encore des oiseaux.

Et contrairement à ce que l’on pense l’abeille domestique (Apis mellifera) n’en a pas le monopole. En effet, on retrouve des espèces pollinisatrices dans 4 ordres d’insectes différents :

Cette famille regroupe les abeilles, mais aussi les guêpes, frelons et fourmis. On reconnaît aisément ces insectes grâce à leur taille marquée, souvent qualifiée de taille de guêpe. Elles possèdent 4 ailes membraneuses.

Ce groupe compte en France environ 2 600 espèces intervenant dans la pollinisation.

Les abeilles sont connues pour faire partie des insectes pollinisateurs les plus efficaces. Il en existe déjà plus de 1 000 espèces.

C’est la famille des mouches. Elle comprend notamment les syrphes, ces mouches qui ressemblent fortement à des guêpes ou à des abeilles. Pour les différencier, il suffit de compter leurs ailes, en effet, les diptères n’en comptent que 2.

On estime que près de 1 000 espèces de diptères participent à la pollinisation des plantes à fleurs.

Contrairement à ce que l’on pense, elles font également partie des pollinisateurs les plus efficaces.

La famille des insectes que l’on nomme couramment les papillons.

Des insectes très appréciés pour leurs couleurs, principalement les papillons de jour, souvent annonciateurs du printemps. Mais attention les papillons de nuit sont également de formidables pollinisateurs ! D’ailleurs, ce sont les plus nombreux avec près de 5 000 espèces intervenant dans la pollinisation en France, contre environ 260 espèces de papillons « de jour ».

Pollinisateurs particulièrement efficaces et parfois essentiels pour les fleurs profondes, étant les seuls à pouvoir atteindre le fond de ces fleurs à l’aide de leur trompe.

C’est la famille de ce que l’on appelle régulièrement les « scarabées », les coccinelles …

Seul un faible nombre d’espèces joue un rôle très actif dans la pollinisation, mais on estime tout de même à environ 1 000, le nombre de taxons intervenants dans la pollinisation. Se sont principalement les espèces poilues et qui fréquentent les fleurs.