Selon le rapport sur les pollinisateurs de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) publié en décembre 2016, près de 80 % des espèces de plantes sauvages et cultivées ont besoin des insectes pour leur pollinisation. En contexte cultivé, le rendement et/ou la qualité de plus de 75 % des cultures vivrières sont dépendantes de la présence des pollinisateurs. Il s’agit des cultures fruitières (fraise, pomme, poire…), maraîchères (tomate, melon…) ou encore des espèces de grandes cultures (colza, tournesol…). Selon le même rapport, le service de pollinisation rendu aux cultures pollinisées par les insectes et utilisé directement pour l’alimentation humaine, est évalué à plus de 150 milliards d’euros par an.
Cette dépendance alimentaire s’est fortement accrue avec l’augmentation des surfaces dédiées aux cultures pollinisées par les animaux. D’après le rapport de l’IPBES, à l’échelle mondiale, cette augmentation est estimée à 300 % en cinq décennies.
Les pollinisateurs contribuent jusqu’à 12 % de la valeur marchande des cultures destinées à l’alimentation humaine. De plus, le déclin des pollinisateurs s’accompagne d’une baisse de rendement des cultures dépendantes de leur intervention.
Pour aller plus loin :
- Rapport d’évaluation sur les pollinisateurs, la pollinisation et la production alimentaire. IPBES, 2016.
- EFESE – Le service de pollinisation. Commissariat général du développement durable, juin 2016.